le sanglier aux brimbelles (recette vosgienne)
Pour cette recette, il vous faut d'abord un bon coin de myrtilles... Et au moins un sanglier insomniaque ou trop gourmand pour attendre la nuit. Il faut aussi avoir décidé ce jour-là d'aller photographier les chamois (eux aussi très amateurs de myrtilles).
Ensuite vient la partie la plus délicate : après avoir repéré de loin quelques animaux parmi les myrtilliers, approchez-vous trèèès lentement façon ninja, en tenue camouflage, et contre le vent, évidemment. Puis, quand vous vous rendez compte que ce ne sont pas les chamois habituels, mais des superbes sangliers, intériorisez bien votre joie (ils ont l'oreille sensible) et redoublez de précautions... même si avec vos grosses chaussures de montagne et tout le bois mort que les bûcherons laissent maintenant au sol, c'est pas gagné d'avance.
Une fois arrivé sans encombre à 40m, pestez contre l'idée idiote de prendre le 500mm sans multiplicateur de focale, et contre ce vent qui a l'air de souffler maintenant dans l'autre sens, puis continuez l'approche en espérant qu'ils seront toujours là quand vous serez enfin à 20m après 10 min de reptation supplémentaires.
Si par miracle ils sont toujours en train de se g(r)oinfrer quand vous êtes à portée de 500mm, savourez l'instant, mais pas trop longtemps : n'oubliez pas de prendre vos photos. Et de bien soigner l'exposition, vu que pour du noir en plein soleil sans cramer le reste, ben c'est pas de la tarte (aux myrtilles).
Bonne dégustation !
& petit bonus : un chamois au-dessus d'eux qui les observe depuis son coin sieste dans les rochers...






